Le Projet Biocarma

           Dans un monde frappé par le changement climatique et où les ressources fossiles (pétrole, charbon, gaz…) s’épuisent, le projet BIOCARMA a pour but de contribuer au développement d'une alternative écologique dans le domaine des carburants en confectionnant un micro-pilote (micro prototype) capable de produire un biocarburant au Cameroun à l'échelle du laboratoire.
Ce projet a une portée à la fois écologique et solidaire puisque ce biocarburant sera produit dans un pays en voie de développement et s'insérera dans une dynamique plus vaste de diversification énergétique qui y est indispensable. Le Cameroun possède certes des ressources pétrolières, mais il est contraint d'exporter les produits issus de ses sols et d'importer de l’essence ou du gasoil qu'il consomme.




Pour produire ce biocarburant, la matière première ne manque pas et ne rentre pas en compétition avec les ressources alimentaires  (contrairement à la production des biocarburants de première génération qui utilise des graines  de soja ou de colza, plantes dont l’exploitation prive la population locale de terres nourricières). En effet, plus d’une cinquantaine de scieries sont présentes aux alentours de Yaoundé, capitale du Cameroun, et des quantités astronomiques de sciures, actuellement non valorisées, sont disponibles. Ces dernières sont soit incinérées sans récupération de l’énergie libérée, soit laissées à l’abandon. Dans les deux cas, l’aspect écologique est bafoué puisque, si elles sont brulées, elles libèrent du CO2  (gaz à effet de serre) et, si on les laisse fermenter, elles libèrent du méthane, gaz qui a un pouvoir  à effet de serre quatre fois supérieur à celui du CO2.
Le projet BIOCARMA propose donc une double solution écologique: 

1) Produire du biocarburant de seconde génération à partir de biomasse lignocellulosique (copeaux de bois) 
2) Valoriser la biomasse locale (sciures) qui, à l’heure actuelle, pollue fortement (incinération ou fermentation naturelle).

Ce projet a été initié par l’Ecole Polytechnique de Yaoundé et a été transféré à l'Ecole Centrale de Lille par l'intermédiaire de l’Université Lille 1.

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