lundi 17 décembre 2012

Premières expériences sur le procédé HTU

N’ayant toujours pas trouvé l’autoclave adéquat pour notre procédé de transformation de la biomasse, nous avons commencé à entreprendre des expériences avec des conditions pas tout à fait optimales. Le but est de voir si malgré l’insuffisance en température et en pression le procédé peut fonctionner. Nous avons donc planifié trois types de manipulations pour essayer d’appliquer le procédé HTU : avec les deux autoclaves que possède l’UCCS et avec un four de calcination. Le premier autoclave est un autoclave en Hastelloy de 35mL de volume,  le second est en inox et a un volume de 400mL, et tous les deux peuvent aller jusqu’à 200 bar et 200°C. Les premières expériences ont été faites avec de l’eau distillée seulement pour appréhender le matériel et déterminer des caractéristiques comme la vitesse de chauffe.

Montage de l'autoclave en Hastelloy

Recherche d'autoclave

Le procédé que nous utilisons pour la transformation de la biomasse repose sur des conditions de pression et de température extrêmes (à savoir 20 MPa et 650K avec une vitesse de chauffe de 10K/s). Ces conditions ne peuvent être vérifiées qu’avec un autoclave en Hastelloy avec chauffage en serpentin. L’autoclave de l’UCCS ne nous permet pas de manipuler dans les conditions requises par le protocole, nous sommes donc à la recherche d’un institut ou d’une école disposant d’un tel matériel et qui serait prêt à le mettre à notre disposition.
La fiche technique de l'autoclave recherché.

Réorientation du projet

Suite à une étude des risques du projet nous avons pris la décision de renoncer à l’achat d’un autoclave neuf à envoyer au Cameroun. En effet, cet achat était un réel handicap pour notre budget et le démarchage (17000). Il aurait fait partie d’un micro-pilote qui n’aurait pas de grande utilité dans le cadre des scieries.
Nous avons plutôt choisi d’aider nos partenaires Camerounais à l’industrialisation du projet Biocarma. Le changement d’objectif a été approuvé par l’équipe encadrante et nos partenaires.

Reprise de expériences de caractérisation du bois

 Nous avons repris les expériences arrêtées pendant les congés d’été. Il s’agit de la mesure du taux de cendre et de la teneur en lignine des différents échantillons de bois camerounais.
Les résultats sont assez mitigés. Dans le cas du taux de cendre on retrouve pour les différentes essences de bois des résultats conforme à la littérature, c'est-à-dire un taux de cendre qui varie entre 0.2% et 5%. Les résultats se basent sur deux séries de manipulation pour chaque essence de bois. Nous vous rappelons que la mesure du taux de cendre sert à corriger la mesure du taux de lignine. Or la lignine est une caractéristique importante pour la transformation de la biomasse en biocrude, à savoir, moins il y a de lignine, plus le rendement est élevé. Nos manipulations concernant la lignine (méthode de Klason) n’ont pas été convaincantes. Les résultats obtenus sont assez loin de la réalité et la manipulation en elle-même a posé des problèmes. La qualité de l’acide sulfurique utilisée est sûrement à l’origine de ces écarts.