La démarche et la solution technique

        Aujourd'hui, le domaine des biocarburants est en pleine expansion. De nombreuses recherches et projets sont en cours de réalisation au sujet de cette bioénergie qui se présente actuellement comme seule alternative aux énergies fossiles comme le pétrole en terme de carburant.

      Différentes générations de biocarburants existent. La première génération, et donc la plus ancienne, utilise les organes de réserve des cultures : graines des céréales, racines de betteraves, fruits des palmiers ... Son inconvénient est que la production de la matière première entre en concurrence directe avec les cultures alimentaires. Les biocarburants de première génération ont aussi été beaucoup accusés d'accroître le risque de déforestation.


La démarche du projet BIOCARMA

        Le Projet Biocarma a, quant à lui, pour but la production d'un biocarburant de seconde génération. Effectivement, notre prototype fabriquera du biocarburant à partir de biomasse lignocellulosique (de la sciure de bois dans notre cas).

        Les avantages: meilleur rendement, meilleure valorisation, moins de déchets, pas de concurrence avec l'industrie alimentaire ni de risque de déforestation.

        Plusieurs technologies existent pour obtenir du biocarburant à partir de biomasse lignocellulosique, elles dépendent surtout du type de biocarburant que l'on veut obtenir. Lorsque nous avons fixé le cahier des charges avec notre partenaire camerounais de l'Université Polytechnique de Yaoundé, nous avons décidé de nous orienter vers la production de biodiesel ou d'une huile que l'on pourrait mélanger à du diesel. C'est une solution adaptée à la demande dans le domaine des transports, notamment dans le milieu industriel (camions des scieries).

        La technologie que nous avons retenue pour transformer la sciure de bois est la liquéfaction par le procédé HTU (  HydroThermal Upgrading ).
Ce procédé consiste à hydrolyser des macromolécules de biomasse en de plus petites. Les copeaux broyés sont introduits dans un autoclave accompagnés d'eau. La réaction a lieu autour de 650K sous une pression de 200 bar et  n’excède pas plus de 30 minutes.
        Le produit qui nous intéresse (le biocrude) est ensuite filtré et traité afin de pouvoir être utilisé comme additif au gazole.
        Les conditions opératoires sont très agressives et nécessite du matériel technique coûteux.

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter notre rapport bibliographique sur le sujet, ici.

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